Rien n’est silencieux. Je ne connais pas ce silence opaque, noir où rien ne vibre.
Cette absence angoissante et vide
J’entends les âmes qui murmurent, les mots pensés et les gestes oubliés
J’entends les non-dits et les yeux qui parlent
Un tintamarre de silence
Le train sur l’affiche déboule à grande vitesse
Les écrits prennent vie
J’entends tout ce je vois.
Je vois tout ce que j’entends
Les couleurs ont un son, les images ont des mots
J’entends ce que tu ne dis pas.
J’entends le cris des oubliés, les larmes des joyeux et la tendresse des câlins,
J’entends quand je prends le temps d’écouter,
et même quand je ne veux pas.
La cacophonie envahit mon esprit.
Un peu de tout, un peu trop parfois.
Je m’éloigne de tout ce bruit qui ne bruisse pas
Je me retire dans mon silence où je me m’entends, moi
J’écoute alors le vent qui caresse les arbres et emporte ce qui ne m’appartient pas
J’écoute cette petite voix qui me chuchote des mots doux
J’écoute les étoiles qui pétillent dans la nuit et le soleil qui se réveille
Reposée, me voilà à nouveau, prête à écouter ton silence.
Crédit photo : Tyler Lastovich sur unsplah