Deux améthystes au milieu d’un visage émacié

par Clemence

Le soir dans son lit, elle continue de réfléchir à ce qui s’est passé l’après-midi. Les pensées défilent aussi vite que les questions. A-t-elle rêvé ? Après tout, on lui dit souvent qu’elle a une grande imagination.

Alors que les pensées l’emportent vers le sommeil, elle frissonne. Elle sent comme une présence.

– Maman ?

Pas de réponse. La sensation persistant, elle jette un œil depuis la couette sous laquelle elle s’est blottie. Ce n’est pas du tout sa maman, mais la dame aux cheveux gris et aux yeux violets étincelants.

. Choquée et effrayée, Alba se redresse d’un bond. Les yeux écarquillés, le cœur qui bat la chamade, elle retient le cri prêt à partir et met sa main sur sa bouche.

La première stupeur passée, elle observe attentivement l’image vivante. S’en dégage à la fois une grande douceur et autre chose qu’Alba n’arrive pas à identifier. Quand elle y repensera, elle comprendra qu’elle avait perçu de la détresse et une immense fatigue. Cette fois-ci, elle en est sûre, la femme la regarde et lui parle. Aucun son ne sort de sa bouche. Alba se concentre. Malgré le flou cotonneux, elle arrive à distinguer un mot. Son prénom ! La femme l’appelle par son prénom. Comment est-ce possible ? Comment cette femme, qu’elle n’a jamais croisée, peut-elle connaître son prénom ? Alors qu’elle se penche pour essayer de la toucher, l’image disparait. Alba tombe la tête la première.

Le visage contre la moquette, elle réfléchit perplexe. Que se passe-t-il ? Ce soir, la vision était un peu différente. La femme la voyait, et surtout cherchait à communiquer avec elle, à lui parler.

Elle ne veut et ne peut pas croire que c’est le début d’un rêve.

📸 : Christian Escobar

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